L'actualité des microbrasseries ⇒ Recherche futurs brasseurs franchisés
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- Jean-Luc
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
On a eu un grand débat avec Map/Michel, je pense hélas sincèrement que le consommateur de bière averti fait partie d'une élite.
La majorité des consommateurs de bières n'y connait rien, n'a jamais entendu parler ni même de blonde, brune ou encore IPA ou Stout.
Il faut être réaliste, nous avons pour la plupart appris à découvrir la richesse et diversité petit à petit, mais la réalité est toute autre, faite de kro, hein, de marques ou couleurs, éventuellement abbaye... On peut vouloir éduquer son entourage mais le monde est pétri de banalités, y compris dans le domaine brassicole.
La majorité des consommateurs de bières n'y connait rien, n'a jamais entendu parler ni même de blonde, brune ou encore IPA ou Stout.
Il faut être réaliste, nous avons pour la plupart appris à découvrir la richesse et diversité petit à petit, mais la réalité est toute autre, faite de kro, hein, de marques ou couleurs, éventuellement abbaye... On peut vouloir éduquer son entourage mais le monde est pétri de banalités, y compris dans le domaine brassicole.
Jean-Luc
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
un consommateur averti tout court fait partie d'une élite, malheureusement, si c'était que pour le bière, ce serait triste, lais tant pi !
alors que la maintenant c'est pour tout qu'il faut éduquer les gens !
manger, boire, acheter local...
l'excuse du "c'est trop chère" ne tient pas une seconde quand tu rentre tout les paramètres en ligne de compte.
alors que la maintenant c'est pour tout qu'il faut éduquer les gens !
manger, boire, acheter local...
l'excuse du "c'est trop chère" ne tient pas une seconde quand tu rentre tout les paramètres en ligne de compte.
les mots sont inutiles...
- map
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
L'évangélisation est effectivement possible autour de soi et pour une petite partie de la population.Jean-Luc a écrit :On a eu un grand débat avec Map/Michel, je pense hélas sincèrement que le consommateur de bière averti fait partie d'une élite.
La majorité des consommateurs de bières n'y connait rien, n'a jamais entendu parler ni même de blonde, brune ou encore IPA ou Stout.
Il faut être réaliste, nous avons pour la plupart appris à découvrir la richesse et diversité petit à petit, mais la réalité est toute autre, faite de kro, hein, de marques ou couleurs, éventuellement abbaye... On peut vouloir éduquer son entourage mais le monde est pétri de banalités, y compris dans le domaine brassicole.
On peut du coup produire à domicile en seconde activité et vendre en fonction de la demande aux copains, aux copains des copains, bref à son entourage.
La vente s'accompagne d'une explication de texte.
Par contre lorsqu'on veut passer à une dimension supérieure, c'est plus compliqué.
En brasserie on perd très vite le contact avec le client final et le coût de production monte lorsqu'on compte la charge de travail dans le coût de revient.
Combien de micro-brasseries arrivent à vivre correctement de leur production?
Je ne parle pas de rentabilité mais de la capacité à verser un salaire correct aux salariés (lorsqu'il y en a), au patron/brasseur et à investir a minima dans l'outil de production.
Pour garder un minimum de contact et avoir des marges plus confortables, je ne vois guère que le modèle brewpub.
Et encore faut il avoir une gamme de produits accessibles (au moins une partie de la gamme): blonde, brune, blanche, ambrée.
Il y a deux différences notoires entre le vin et la bière:Deinos a écrit :Un exemple dans le vin, en Alsace le vin était considéré comme de la piquette ou du vin de pays il y a une cinquantaine d'année (au sortir de la seconde guerre mondiale et cela à juste titre) et cela a pris des décennies de travail sur la qualité pour proposer un produit moins banal qu'un vin de pays basique et le faire connaitre pour ensuite se vendre plutôt bien.
Le français est compliqué à faire "évoluer" lorsque des habitudes sont ancrées.
- La capacité de production du vin dépend de la taille de la propriété foncière.
Celle-ci étant limitée, une production doit monter en qualité pour augmenter son chiffre d'affaire.
Elle peut aussi acheter des terrains mais c'est long et cher. - La production de vin est relativement atomisée.
Il y a très peu de gros acteurs et aucun très gros.
Sur la marché de la bière on parle de gains, de perte de parts de marché.
Un industriel qui écrase les prix et mise sur la quantité ne peut pas monter en qualité.
C'est donc vite les petits contre les gros, l'artisanal contre l'industriel, le pot de terre contre le pot de fer.
Pour la plupart des gens ce qui distingue une micro-brasserie d'un brasserie industrielle c'est la qualification "brasserie artisanale", bref de la taille de la production.
Autant dire que la majorité d'entre eux s'en fiche complètement.
Une appellation "brasserie traditonnelle" (uniquement les enzymes de céréales maltées, pas de mais, pas d'huile de houblon, ...) aurait à mon sens plus de portée... à condition de correspondre à des règles simples à énoncer pour être comprises et assimilées par le marché.
L'eau sert à brasser. Certains en boivent.
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
Olivier, je trouve ton initiative intéressante parce que sur le plan humain, c'est vraiment du donnant /donnant (µbrasserie à prix coûtant, possibilité de brasser pour soit...) et c'est une alternative à une certaine industrialisation du brassage. Mais à la fois je trouve dommage de faire exactement la même bière, avec les mêmes ingrédients et éventuellement correction de l'eau, aux 4 coins de l'Hexagone : la brasserie artisanale et la bière qui en découle ne doit elle pas refléter un lieu, avec son eau particulière, l'humeur du brasseur, ses envies? C'est une réflexion de fin de WE, bien sûr, et qui correspond à ma manière de voir. D'un autre côté, si ça peut être une alternative à l'industrialisation, pourquoi pas.
Pourquoi ne pas laisser une certaine part variable, notamment l'eau, mais avec une validation finale par tes soins concernant la qualité? Il y aurait la Chaumontoise de Strasbourg, de Lyon, de Brest...Beaucoup de grands groupes industriels ont des sites de productions variés mais exigent un produit identique quelque soit le lieu, ce que je trouve dommage : pourquoi faire pareil en micro brasserie?
Peut être ai je également une vision trop restrictive de la micro brasserie, que je modifierais en continuant de progresser et de discuter.
Pourquoi ne pas laisser une certaine part variable, notamment l'eau, mais avec une validation finale par tes soins concernant la qualité? Il y aurait la Chaumontoise de Strasbourg, de Lyon, de Brest...Beaucoup de grands groupes industriels ont des sites de productions variés mais exigent un produit identique quelque soit le lieu, ce que je trouve dommage : pourquoi faire pareil en micro brasserie?
Peut être ai je également une vision trop restrictive de la micro brasserie, que je modifierais en continuant de progresser et de discuter.
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
L'initiative est effectivement très intéressante selon moi, notamment par l'aspect très local de la production. On avait réfléchi à monter une petite brasserie avec un pote, sur un modèle très local également, mais on avait du mal à voir comment se tirer même un petit salaire.
Sur ton projet, pour moi l'interrogation principale reste sur la rentabilité de la chose : produire entre 800 et 1600 L par mois, ça fait pas des masses de revenus, si on doit payer le local, rembourser les frais, payer les droits d’accise et les taxes diverses sur les salaires, les assurances... Plus la franchise bien sûr. Si on enlève le prix de la matière première, de la bouteille, de l'étiquetage, de la franchise, il doit rester quoi, 1 - 1,5 € par litre ?
L'autre questionnement que j'ai est la durabilité du projet. Le brassage est tout de même un travail physiquement difficile, et ce travail est d'autant plus démultiplié par le fait de limiter la taille des brassins. Est-ce qu'il n'y a pas un risque d'épuisement au bout de quelques années, surtout si le salaire qu'on se tire derrière est très limité ?
Ce sont un peu les mêmes interrogations qui nous on fait mettre de côté (temporairement ?) notre projet de brasserie. Mais je ne demande qu'à être convaincu, et le fait que de ton côté tu réussisses visiblement à en vivre montre qu'il y a probablement un équilibre à trouver !
Par ailleurs, est-ce que tu accepterais que les franchisés travaillent sur du matériel différent du tien ? On peut imaginer par exemple d'avoir une brasserie qui produit un poil plus, autour de 400 - 500 L par brassin, mais se pose la question de l'impact de ce matériel sur le goût de la bière...
Sur ton projet, pour moi l'interrogation principale reste sur la rentabilité de la chose : produire entre 800 et 1600 L par mois, ça fait pas des masses de revenus, si on doit payer le local, rembourser les frais, payer les droits d’accise et les taxes diverses sur les salaires, les assurances... Plus la franchise bien sûr. Si on enlève le prix de la matière première, de la bouteille, de l'étiquetage, de la franchise, il doit rester quoi, 1 - 1,5 € par litre ?
L'autre questionnement que j'ai est la durabilité du projet. Le brassage est tout de même un travail physiquement difficile, et ce travail est d'autant plus démultiplié par le fait de limiter la taille des brassins. Est-ce qu'il n'y a pas un risque d'épuisement au bout de quelques années, surtout si le salaire qu'on se tire derrière est très limité ?
Ce sont un peu les mêmes interrogations qui nous on fait mettre de côté (temporairement ?) notre projet de brasserie. Mais je ne demande qu'à être convaincu, et le fait que de ton côté tu réussisses visiblement à en vivre montre qu'il y a probablement un équilibre à trouver !
Par ailleurs, est-ce que tu accepterais que les franchisés travaillent sur du matériel différent du tien ? On peut imaginer par exemple d'avoir une brasserie qui produit un poil plus, autour de 400 - 500 L par brassin, mais se pose la question de l'impact de ce matériel sur le goût de la bière...
- elomir
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
Oui ! Je viens de tomber sur ce topic très intéressant, moi qui cherche une reconversion tu as trouvé des personnes intéressées?
-
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
Je veux juste rebondir sur une réflexion à propos de "l'évangélisation": les chinois sont en train de devenir non seulement des amateurs de vin (de chocolat aussi) mais aussi des producteurs, alors que je peux vous certifier pour bien les connaitre à la base c'est pas leur tasse de thé (sans jeu de mots), et les seuls alcools qu'ils buvaient c'était des alcools forts comme le gaoliangjiu ou le Cognac et dans une moindre proportion le whisky.
Alors ce qu'on peut faire en Chine on doit pouvoir le faire en France, d'autant plus qu'une fois le palais du consommateur converti il aura plus de mal à se remettre à la pisse d'âne.
Alors ce qu'on peut faire en Chine on doit pouvoir le faire en France, d'autant plus qu'une fois le palais du consommateur converti il aura plus de mal à se remettre à la pisse d'âne.
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
Mais qui donc a déterré ce topic ? Je comprends pourquoi depuis quelques jours je reçois pas mal de nouvelles demandes de renseignements de personnes intéressées.fred1965 a écrit :Oui ! Je viens de tomber sur ce topic très intéressant, moi qui cherche une reconversion tu as trouvé des personnes intéressées?
Actuellement une vingtaine sur la France et Belgique.
Mais j'ai complètement abandonné ce projet car je n'ai absolument pas eu le temps de m'en occuper en 2014, je suis bien trop pris par mes stages de formation et mes pico brasseries standard qui se vendent un peu partout en France et ailleurs (jusqu'en Polynésie ! ).
Autre problème et non des moindres : pour fournir une dizaine de partenaires (je préfère ce terme à "franchisés") en malts bio il faudrait que j'en fabrique au minimum 2 tonnes par mois et pour l'instant je ne dépasse pas 200 kg...
Mais je viens d'embaucher une jeune fille en contrat Avenir et elle va prendre en charge la totalité de l'activité brasserie / malterie /houblonnière, elle sera dessus à 100 % et donc la prod devrait augmenter sensiblement.
Pas exclu que je déterre le projet en 2015...
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- Ch'ti nouveau
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Re: Recherche futurs brasseurs franchisés
Ah dommage !
Je pense que ce projet a un bon potentiel.
D'ailleurs pour revenir sur "l'évangélisation", qui est mieux placé que le brasseur local pour éduquer le palais des consommateurs avec toute les explications nécessaires?
Jusqu'en Polynésie! bravo!
Agréable de voir tes efforts récompensés, ça donne du baume au cœur à tous ceux qui souhaitent un jour se lancer.
Je pense que ce projet a un bon potentiel.
D'ailleurs pour revenir sur "l'évangélisation", qui est mieux placé que le brasseur local pour éduquer le palais des consommateurs avec toute les explications nécessaires?
Jusqu'en Polynésie! bravo!
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